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Huile essentielle IARY

Cet arbuste originaire des Hautes Terres de Madagascar peut atteindre une hauteur de cinq mètres. Les jeunes pousses et les fleurs produisent une sécrétion collante. Dans les années 2000, Olivier Behra a identifié cette plante lors de ses recherches sur les plantes malgaches inconnues sur le marché mais présentant un potentiel intéressant en aromathérapie. Elle a la capacité de repousser en abondance dans les zones dégradées, ce qui permet de soutenir les agriculteurs locaux tout en préservant et régénérant les sols. Olivier Behra a collaboré avec le CIRAD sur ce sujet et les travaux de recherche ont confirmé les bons modes de production durables1. Traditionnellement utilisé à Madagascar pour honorer les défunts et repousser les moustiques, le Iary était également réputé par les Anciens malgaches pour ses vertus curatives contre les affections cutanées, les douleurs dentaires, les troubles musculaires et menstruels. En plus de ses propriétés bénéfiques pour les voies respiratoires, similaires à celles des conifères, le Iary présente une douceur et une capacité réparatrice supplémentaires propres à la famille des astéracées, avec une multitude d’effets positifs tels que la réduction de l’inflammation, les bienfaits pour la peau et l’amélioration de la circulation sanguine.  
  1. Danthu P., Rakotobe M., Mauclère P., Andrianoelisoa H., Behra O., Rahajanirina V., Mathevon B., Ralembofetra E., Collas de Chatelperron P. 2008. Essential oil production increases value of Psiadia altissima fallows in Madagascar’s eastern forests. AgroForestry Systems, 72 (2) : p. 127-135.

Principales propriétés

Caractéristiques organoleptiques

  • Aspect et couleur : liquide et limpide, de couleur incolore à jaune pâle.
  • Odeur : (Note de cœur.) Son parfum boisé, frais et résineux évoque celui de certains conifères, mais avec une touche plus chaleureuse et humide.

Caractéristiques botaniques

  • Nom botanique : Psiadia altissima (DC.) Drake
  • Nom Malagasy : Dingadingana, Voaramonina, Rinarina, Mantavazana
  • Famille botanique : Asteracées
  • Partie de la plante utilisée : Parties aériennes fleuries
  • Période de récolte : 
  • Rendement :

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Composition chimique

  • Monoterpènes 70% : beta-pinène (50 – 60%) – alpha-pinene – sabinène – limonène (5 – 8%) – myrcène – (E)-beta-ocimène (5 – 8%)
  • Sequiterpenes 15% : beta-caryophyllène – germacrène-D (1 – 2%)
  • Monoterpénols 10% : terpinène-4-ol – alpha-terpineol – linalol
  • Autres molécules minoritaires

Caractéristiques

Principales propriétés :

FAMILLE CIRCULATOIRES 
  • Astringente, Régénérante & Apaisante cutanée : active le processus de cicatrisation
  • Antiacarien
  • Anti-inflammatoire
  • Rééquilibrant nerveux & Action bonne humeur

Précautions spécifiques :

  • Utilisateurs déconseillés : femmes enceintes depuis moins de 3 mois – femmes allaitantes – enfants de moins de 6 ans – personnes asthmatiques – personnes épileptiques – personnes insuffisant rénaux.
  • Risques : allergisante – conserver au réfrigérateur (contient des terpènes qui peuvent s’oxyder). Privilégier sur une courte période (fréquence de 3 semaines sur 4).

Pour qui? Comment?

Posologies recommandées :

Conseils de l’expert

Le lary, utilisé en application cutanée sur la poitrine ou en inhalation, favorise une respiration ample et profonde, offrant une sensation d’oxygénation intense et maîtrisée. Ses propriétés pulmonaires et expectorantes, typiques des conifères, sont amplifiées par son effet régénérant, revitalisant et réparateur, qui se distingue par sa grande subtilité et douceur. Son action révulsive est bénéfique pour les massages anti-inflammatoires des articulations douloureuses. En olfaction, le lary influence le rythme et le temps, étant associé aux transitions et aux décisions de la vie, offrant un soutien pendant les moments de bouleversement.

Michel Pidoux – Dr en Biologie & Phyto-aromathérapeute

  • voie cutanée : diluer à 20% dans une huile végétale
  • bain : diluer dans une base neutre
  • diffusion atmosphérique : diluer de 20 à 80% dans d’autres huiles essentielles
 
  • voie orale : ne doit se faire que sur prescription d’un thérapeute

Localisation

Gestion et production de la plante

Cette plante est la première grande plante qui pousse après les coupes de forêts naturelles et brûlis et est extrêmement courante sur les zones dégradées. Les petites branches et feuilles sont collectées dans des zones contrôlées exemptes de pesticides et d’engrais chimiques, autour du sanctuaire de biodiversité de Vohimana permettant aux plantes de reprendre très facilement à la suite.

Localisation

Vohimana, forêt de moyenne altitude de l’est
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